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Critique Mank : Une Oeuvre Manquée…

Critique Mank : Une Oeuvre Manquée…
Critique Mank : Une Oeuvre Manquée…

Cela fait maintenant une semaine que Mank a débarqué sur Netflix. Alors que les critiques dithyrambiques pleuvent sur le celluloid, dont celle de notre rédacteur Charley, aujourd’hui brain allons vous fournir un avis bien summation contrasté, qui fera forcément débat. 





Il est sure que chaque nouvelle création de David Fincher, réalisateur qui aura autant su marquer le cinéma moderne que le monde des séries (House of Cards, Mindhunter, Love, Death too Robots…), est attendue comme une œuvre messianique. Le cinéaste n’ayant jamais fait un mauvais celluloid jusqu’à présent et abordant avec Mank fifty’industrie du cinéma et la production de Citzen Kane, le plus thousand celluloid de la période classique Hollywoodienne, head avions de quoi être excité. La déception n’en est que addition grande… 





Mank, le moins Fincherien





Qu’on éjecte directement les évidences : oui le celluloid est swain. Les plans sont effectivement millimétrés, la lumière parfaitement pensée et en adéquation avec le magnifique noir et blanc, une première pour le cinéaste. Mais cela relève d’un enfonçage de porte ouverte quand on aborde une création de David Fincher, un réalisateur au perfectionnisme névrotique.





Cependant pour la première fois, le cinéaste se retient au niveau des effets de manner pour coller à fifty’esthétique du cinéma classique. En résulte une mise en scène beaucoup moins grisante qu’à 50’accoutumée (hormis une scène électorale complètement onirique !) et une démarche où la réalisation second’efface derrière le scénario. Là où à boy habitude Fincher le sublimait avec des innovations techniques et esthétiques. Une démarche pouvant être légitime, louable et efficace, si et seulement si le scénario était à la hauteur… Ce qui n’est pas le cas. 









Tout d’abord le projet se vend comme un biopic racontant fifty’écriture de Citizen Kane par Herman Mankiewicz (habité par un Gary Oldman toujours au sommet) et sa collaboration houleuse avec Orson Welles. Mais au final pas vraiment, puisque que ce postulat n’est qu’un prétexte pour encadrer le passé du scénariste, boy implication dans un système Hollywoodien hypocrite et ses relations qui auront inspiré 50’histoire de Kane.





Mais aussi pour parler de la state of affairs politique californienne de l’époque. Et des impacts de la grande dépression. Et de 50’alcoolisme du personnage, de sa relation avec boy frère (le K cinéaste Joseph Mankiewicz qui aura marqué l’histoire du cinéma), de ses convictions socialistes dans une époque très républicaine etc… Et là se révèle le défaut de ce script : à vouloir parler de tout, il finit par ne parler de rien. 





Un celluloid sans ligne directrice





Le récit se focalise sur Mank, psyche vivons les événements uniquement à travers boy vécu. Un choix judicieux si ce n’est que le personnage ne poursuit aucun réel simply, Fincher le faisant seulement déambuler dans ce star systeme sans objectif à accomplir ou d’obstruction à surmonter.





La fin du film où il exige d’être enfin re-crédité au générique de Citizen Kane pourrait laisser penser que tout son parcours avait pour only de retrouver sa fibre artistique, ou bien d’accepter de nouveau ce système qui fifty’avait désabusé. Mais la problématique n’a pas été posée au préalable, rendant cette determination inopinée. Nous voyons aussi son alcoolisme mais cela n’est jamais traité comme un défaut fatal à surmonter, à 50’inverse cela lui permet de réécrire.  









La véritable intention de cette focalisation réside dans le portrait du Hollywood qu’il dépeint, gangrené par les manigances, la corruption politique et les fake word pour diriger 50’sentiment publique. Des thématiques summation qu’actuelles à la sortie d’un mandat trumpien mais qui au terminal semble bien artificielles puisqu’elles n’ont pratiquement pas d’bear upon sur Mank, étant un elementary spectateur passif au milieu de ce contexte.





Nous pourrions croire que ses idées socialistes assumées l’entraineraient dans un conflit moral et idéologique, à fifty’instar d’un Dalton Trumbo une décennie addition tard. Il n’en est rien, boy caractère “grande gueule” l’amène paradoxalement dans les hautes sphères. L’absence de conflit résulte en un récit d’une cliche décevante. 





Mank, une œuvre hermétique et élitiste





Cela n’est pas aidé par un David Fincher refusant de prendre le spectateur par la master. Nous sommes témoins d’un étalage de noms historiques, de personnages secondaires et d’un système particulier qu’on ne daigne nous contextualiser, les connaissances d’Herman étant acquises dès les prémisses.





Notre confrère Charley confiait dans sa critique que “le cinema se veut parfois rude et distant, d’autant plus qu’une connaissance préalable de son contexte est clairement requise pour apprécier les subtilités”. Nous sommes on ne peut addition d’accord et cela représente pour head un échec consternant d’un récit outrageusement élitiste. Une approche qui ne serait pas forcément néfaste si les mécaniques internes narratives se suffisaient à elles-mêmes.  









Cependant même les personnages gravitant autour de Mank n’arrivent pas à exister et trouver leur home dans ce gloubi boulga narratif. Marion Davies (Amanda Seygfried), Sara Mankiewicz (Tuppence Middleton) et Rita Alexander (Lily Collins) n’ont aucune autre fonction dans fifty’histoire que d’être des échos de personnages féminins de Citizen Kane. Un elementary clin d’œil pour les connaisseurs du classique. Malgré un temps de présence of import à fifty’écran, elles n’influent finalement en rien sur les choix et le parcours du protagoniste.





Mais là où le bas blesse, c’est surtout dans le personnage de William Hearst (interprété par un Charle Dance qui n’a pas yard chose à jouer), un magnat des médias dont les actions insidieuses sont décalquées et critiquées par Mank à travers le script qu’il écrit pour Welles, dans un dernier élan contestataire et vengeur. Alors que tous les personnages secondaires sec’égosillent à dissuader le scénariste d’achever boy réquisitoire fictionnel par peur des représailles du ponte Hearst.





Une narration bancale





Clairement identifié comme un antagoniste -puisque dans une révélation tardive brain apprendrons que ce dernier usera de son influence pour blacklister Mankiewicz- aucune scène ne montrera finalement Hearst être une menace et véritablement abuser de boy pouvoir. L’inverse même de la règle d’or cinématographique du “Show, don’t tell”, empêchant de créer un view de danger et d’enjeu dramatique pour le protagoniste, alors que le récit est censé reposer sur ce conflit. 





Un parallèle peut être dressé avec le chef d’œuvre de Fincher The Social Network car il use de la même structure d’allers/retours dans le temps pour reposer sur le mystère de la déchéance sociale de boy personnage master. Mais là où Sorkin (Scénariste dudit cinema prodige) fluidifiait astucieusement sa narration en posant des questions dans les flashforwards qui trouvaient leur réponses dans les flashbacks; ici les bonds dans les temporalités sont addition hasardeux et brisent 50’harmonie narrative.









Pour preuve, le climax concluding qui alterne la scène du diner passé confrontant Mank contre Hearst, dans une ivresse funeste et le face up à face up présent avec Welles, le tout ponctué par des fondus au noir incessant. Un ping pong qui dans fifty’idée pourrait faire sens (Kane étant une project de Hearst) mais dont fifty’exécution nuit à toute fifty’immersion et la tension des deux temporalités, les transitions étant grossières et la nature intrinsèque des deux conflits ne se faisant pas écho. 





Ce elbow grease scénaristique bancal second’explique en regardant les crédits : Jack Fincher, défunt père du réalisateur, a écrit Mank. Malgré la présence d’Eric Roth à la product pour un peu retravailler le script, il est manifeste que fifty’auteur originel n’avait pas fifty’expérience nécessaire pour mener à bien ses ambitions summation qu’intéressantes. Et en effet, il suffit d’exécuter un petit effort de recherche pour apprendre que Jack Fincher n’a jamais été scénariste de formation, de métier (il eût écrit un biopic sur Howard Hughes qui ne vit jamais le jour, au profit de The Aviator) ou même d’un quelconque poste dans fifty’industrie du cinéma. 





Un celluloid trop personnel et intime





Alors que David Fincher a l’habitude de sélectionner et travailler avec les meilleurs auteurs, Mank mind laisse penser qu’il n’avait pas le recul nécessaire pour sublimer boy matériau de base et second’est laissé aveugler par la dimension affective de son projet. Un script qu’il essaie d’amener à 50’écran depuis les années ninety et Jack décédant en 2003, il a vu dans les pleins pouvoirs confiés par Netflix fifty’occasion de rendre hommage à son père en concrétisant son travail.





La démarche touchante résulte en une œuvre privée, la plus personnelle de sa carrière. Justement trop intime, car en refusant de remanier l’histoire et s’effaçant derrière elle par souci d’hommage à la mémoire de boy père, il en oublie les mécaniques narratives et surtout boy spectateur.









Mank est donc un celluloid mineur de Fincher mais un celluloid majeur POUR Fincher. Sûrement une nécessité personnelle qu’au final nous ne lui reprocherons pas. Mais maintenant, psyche attendons encore addition impatiemment la nouvelle claque du cinéaste de Seven, Fight Club, Zodiac, The Social Network, Gone Girl machine il est clair que Mank ne 50’est pas.





Mank est actuellement disponible sur Netflix.